Sécheresse vaginale et ses conséquences sur le couple

Les femmes n’échappent pas aux troubles sexuels, et la sécheresse

Les femmes n’échappent pas aux troubles sexuels, et la sécheresse vaginale est l’un des plus récurrents ; parfois épisodique, ce n’est généralement pas un trouble inquiétant et s’il perdure, il existe tout de même des solutions pour s’épanouir sexuellement. Ce trouble peut avoir des conséquences psychologiques et retentir sur le couple, entraînant une baisse de la libido. 💔
🌿 Qu’est-ce que la sécheresse vaginale ?

La sécheresse vaginale est un problème courant qui touche jusqu’à une femme sur trois. Elle se produit lorsque le lubrifiant naturel du vagin, qui en maintient normalement l’humidité, diminue. L’œstrogène, une hormone sexuelle féminine, est responsable du maintien de la lubrification naturelle du vagin. Lorsque sa concentration diminue, la femme est plus susceptible de présenter une sécheresse vaginale. 🌸
En temps normal, les glandes situées dans le col utérin produisent un lubrifiant naturel qui garde le vagin humide. Ce lubrifiant naturel s’écoule le long du vagin, ce qui contribue à maintenir un environnement propre et sain. La présence de petites pertes blanches est signe d’une bonne santé ; cela signifie que le vagin est naturellement bien lubrifié et qu’il continue à s’occuper de sa propreté.

🌸 Les causes de la sécheresse vaginale :

Les sécheresses vaginales peuvent avoir plusieurs causes :

  • Hormonales (baisse du taux d’œstrogènes) : pilule ou autre contraception hormonale, après accouchement, ménopause, périodes de la vie ou du cycle…
  • Dues à une perturbation de la flore vaginale : mycose, vaginose, déséquilibre simple, infection. Ça peut être lié à une IST (Infection Sexuellement Transmissible) ou à un épisode de stress, une prise d’antibiotiques, de la fatigue, une utilisation exclusive de tampons pendant les règles…
  • Des soins locaux agressifs : douche vaginale (à proscrire !), une épilation irritante, les frottements… Tout cela peut irriter la vulve et le vagin. 🧴
  • L’alcool, le tabac, le cannabis…
  • Dues à un manque de désir, une baisse de libido, la pénétration trop rapide…
  • Une anxiété globale : envers soi-même, son partenaire, le risque d’une grossesse involontaire, une recherche paralysante de l’orgasme…
  • La personnalité : une mauvaise estime de soi impacte son rapport à la sexualité. À l’inverse une personnalité trop « perfectionniste » aura parfois du mal à « lâcher prise ».
  • Une irritation traumatique : parfois suite à des antécédents d’agressions sexuelles.
  • Des causes psychologiques : une grande fatigue, un événement de vie difficile, un gros chamboulement / ou un déménagement, une rupture ou un nouveau travail…
  • Des maladies chroniques, des cancers, ainsi que leur traitement : influent fortement la sexualité. Parmi ces maladies chroniques influant sur la sexualité féminine, on peut citer : les rhumatismes inflammatoires, les douleurs chroniques ou les suites d’une intervention chirurgicale… Pour ce qui est des traitements, nous savons que la chimiothérapie perturbe la bonne lubrification du vagin, tout comme les psychotropes (antidépresseurs notamment), et d’autres encore…
  • Les causes relationnelles : Une relation vécue de manière négative causera très souvent des troubles de l’excitation, mais pas seulement ; les problèmes sexuels chez le/la partenaire peuvent aussi impacter la vision et le désir sexuel de l’autre. 
🔥 Les problèmes avec la sexualité :

Quelle qu’en soit la cause, au quotidien cela se traduit par des douleurs, des tiraillements. En cas de rapports amoureux, la sécheresse vaginale devient une véritable souffrance, qui peut déclencher des lésions. En plus de ces conséquences physiques, la sécheresse vaginale peut :

  • nuire à l’harmonie du couple
  • influencer négativement la libido
  • défavoriser l’entente et la complicité générale…

La sécheresse vaginale peut entraver la sexualité et la relation de couple.

Quels sont les problèmes qu’entraîne une telle sécheresse intime ?

  • La  pénétration sexuelle difficile :

Pour qu’une relation sexuelle se passe bien mécaniquement, il faut que l’homme ait une érection suffisante et la femme une lubrification suffisante. Ces deux facteurs étant fonctionnels, tout se passe bien. Si la lubrification est insuffisante, la pénétration devient difficile, voire impossible. Tout simplement, le pénis en érection ne passe pas, à cause de frottements trop intenses qui l’empêchent de glisser.

  • Des  douleurs de la femme à la pénétration (dyspareunie) :

Si le couple cherche à forcer la pénétration, une douleur survient chez la femme. En effet, la muqueuse vaginale, comme toutes les muqueuses du corps est très sensible. Un frottement appuyé, ça fait mal.

  • Des douleurs de l’homme à la pénétration :

L’homme aussi ressent une douleur s’il cherche à forcer la pénétration alors que la muqueuse vaginale n’est pas suffisamment humide. Le gland du pénis est lui aussi une muqueuse, donc très sensible. Là aussi, les frottements trop intenses sans lubrification suffisante, ça fait mal.

  • L’éjaculation précoce, plus fréquente en cas de sécheresse vaginale :

Si la sécheresse vaginale n’est pas trop intense, la pénétration sexuelle peut être possible. Mais dans ce cas, les mouvements de va-et-vient provoquent ensuite des frottements très intenses, plus intenses que normalement. Et ces frottements font monter bien plus rapidement l’excitation de l’homme qui aura tendance à l’éjaculation précoce. C’est peu connu, mais une sécheresse vaginale peut ainsi être à l’origine d’une éjaculation prématurée !

  • Problème de libido féminine :

Une douleur à la pénétration entraîne une appréhension au moment où l’on pense au rapport sexuel suivant. Le problème, c’est que quand une femme a peur d’avoir mal, elle éprouve forcément moins de désir sexuel. Du coup, moins de désir entraîne moins d’excitation et moins de lubrification vaginale. On se trouve donc parfois dans un cercle vicieux : la peur d’avoir mal bloque la lubrification vaginale, ce qui entraîne une sécheresse plus intense et plus de douleur si l’on tente une pénétration sexuelle. Le problème de sécheresse vaginale peut donc avoir tendance à s’intensifier au fil du temps si l’on ne s’en occupe pas.

  • Problème d’érection :

Quand un homme a mal au moment de la pénétration, ou qu’il a peur de faire mal à la partenaire, il peut éprouver des difficultés à rester en érection. Tout simplement parce qu’au lieu de ressentir une excitation, il éprouve une peur. Et la peur n’est pas du tout propice à l’érection. À cause de la sécheresse vaginale, il peut avoir peur de faire mal, peur d’avoir mal, peur d’éjaculer trop vite, peur de perdre son érection.  Peur de perdre son érection, parce que forcer pour entrer dans le vagin en faisant mal à sa partenaire, ça n’est pas très excitant !

  • Perte de libido chez l’homme :

Dans le pire des cas, ce qui n’est heureusement pas toujours le cas bien sûr, un homme peut constater une diminution de son désir sexuel. S’il a peur de faire mal, d’avoir mal, de perdre son érection, d’éjaculer trop rapidement… forcément, ça finit par ne plus donner envie de recommencer.

Les traitements de la sécheresse vaginale :
  • Prise en charge psychologique et sexologique :

La sécheresse vaginale peut s’accompagner d’autres troubles de l’excitation, comme un trouble du désir.  Le traitement devra donc tenter d’être global.

Une prise en charge psychologique et sexologique est privilégiée pour les personnes anxieuses, dépressives ou stressées.

Un.e sexothérapeute pourra également aider la femme à mieux connaître son corps, par le biais d’informations sur la réponse sexuelle et l’anatomie féminine.

Il est également recommandé pour ces femmes d’adopter un régime sain et équilibré et d’avoir une pratique sportive régulière.

  • Traitements hormonaux :

Un traitement hormonal peut être proposé, en parallèle de conseils psychologiques et sexologiques.

La sécheresse vaginale est souvent déclenchée par la ménopause et il est important d’étudier le rapport à soi, et à travers l’autre également, afin de prendre en considération des paramètres hormonaux ou non-hormonaux.

  • Les lubrifiants :

Ils sont utilisés par de nombreuses femmes qui souffrent de sécheresse vaginale ; pour autant, l’impact sur la douleur reste modéré selon des études. Il faut privilégier des gels intimes sans parabènes, hydratants. Ils peuvent être utilisés pendant le rapport ou bien avant selon leur durée d’action. Selon les femmes, les gels lubrifiants peuvent être très efficaces ; il existe notamment des gels vaginaux ou des compléments alimentaires.

Utiliser un lubrifiant soulage les symptômes mais n’en traite pas les causes d’où l’utilité de consulter un médecin.

En conclusion

La sécheresse vaginale peut être un épisode anodin et passager dans la vie d’une femme ; tout comme les hommes sont sujets dans leur vie à des dysfonctions érectiles.

Le problème peut devenir gênant s’il s’installe dans les années ; mieux vaut consulter rapidement que d’attendre le dernier moment. Il existe de nombreux spécialistes compétents qui sauront apporter leur soutien et les meilleurs conseils.

Enfin, parce l’âge n’épargne personne, ne vivez pas un épisode de sécheresse vaginale comme une fatalité ; non, le corps change et c’est normal.

Il existe des solutions à tout problème, et la meilleure arme est le dialogue.

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